mardi 8 mai 2018

La fin arrive...

Avant de quitter le Canada pour venir au Vietnam, deux ans me paraissait être pas mal long.

Lorsqu'on a décidé d'enseigner à l'étranger, on pensait faire un contrat de seulement un an, mais en faisant notre recherche on a réalisé que la grande majorité des écoles offraient des contrats de deux ans.  On s'est donc fait à l'idée d'être partit pour deux ans.

Maintenant, après plus de 9 mois à l'étranger, je me dis que un an ce n'est vraiment pas assez. Pas du point de vue professionnel ni du point de vue personnel. Deux ans, serait beaucoup mieux.  SERAIT étant le mot clé. On a appris il y a quelques semaines qu'on devait retourner au Canada cet été. En raison de la pénurie d'enseignants francophones à Ottawa, si Nikita veut garder son emploi (ce qu'il aimerait en effet faire), on doit retourner.  😕

Professionnel...
C'est honnêtement au mois d'avril que j'ai commencé à me sentir plus à l'aise et confiante dans mon enseignement de l'anglais, langue seconde, à des vietnamiens.  On s'entend que ce n'est pas du tout la même chose qu'enseigner la comptabilité à une gang de franco de Rockland. 😜 J'ai plein d'idées pour comment améliorer mes cours l'an prochain, comment motiver les élèves davantage et comment m'assurer d'une plus grande progression de leur part.  J'ai aussi des projets dans lesquels j'aimerais m'impliquer au sein de l'école et d'autres que j'aimerais améliorer.  Je trouve qu'un an dans une école (peu importe la ville ou le pays) c'est seulement assez de temps pour se familiariser avec les lieux, le climat scolaire, le fonctionnement de l'école, etc.  C'est plutôt de la survie.  C'est lors des années suivantes qu'on peut s'améliorer et progresser en tant qu'enseignant.  J'avais déjà hâte de commencer l'an prochain pour pouvoir mettre en place mes changements.  De plus, cette année les enseignants canadiens du secondaire étaient dans un autre édifice donc on n'a pas eu la chance de côtoyer nos collègues vietnamiens autant qu'on l'aurait fait dans le même édifice. Quelle belle occasion d'échanger des pratiques, collaborer sur des projets, etc.  Oui, c'était quand même possible cette année, mais juste beaucoup plus difficile.

Personnel...
Combien de temps ça prends à s'adapter à une nouvelle demeure? Une nouvelle ville? Un nouveau pays?  Une nouvelle culture?  Impossible de le dire.  Ce que je peux dire, par contre, c'est que ça prends définitivement plusieurs mois.  Moi et Nikita (et les enfants d'ailleurs), on a trouvé l'intégration relativement facile.  Ça a bien été du début.  Cela n'a pas été le cas pour tout nos collègues pour une variété de raisons.  C'est certain que le fait de venir en famille facilite les choses d'une façon, puisque chez nous, c'est comme si on était à Ottawa.  Notre petit train-train quotidien se ressemble quand même assez (chicanes entre les enfants, lectures avant le dodo, préparation de repas, etc.). Malgré tout cela, c'est encore après plusieurs mois qu'on a commencé à se sentir vraiment à l'aise avec nos environs.  Où trouver certaines choses, comment s'y prendre pour se déplacer ici et là, quels sont les meilleurs restos, etc.  Cela n'inclue même pas les voyages qu'on n'a pas encore eu la chance de faire. Il y a tellement d'endroits à voir et à découvrir...

Il me semble que l'an prochain aurait été beaucoup plus "smooth" vue qu'on est maintenant habitué à pleins de particularités du coin. Mais, ce n'est pas notre destin.

Heureusement qu'on a des emplois qu'on aime bien chez nous et qu'on est très heureux d'y retourner, et qu'on a hâte de voir toute notre famille, nos amis, nos collègues et nos voisins qui nous ont bien manqués (Même si vous n'avez pas encore eu le temps de vous ennuyer).

En pensant à tout le travail qu'on a fait afin de pouvoir venir vivre cette expérience, et à tout le travail qui nous attend à notre retour, j'ai décidé de comparer ça à un accouchement.  Lorsque quelqu'un te demande si l'accouchement en valait la peine, tu regardes à tes enfants et tu dis "c'est certain!" tout en oubliant l'accouchement tel quel.  Est-ce que ça valait la peine de faire tout ce travail pour passer seulement un an à l'étranger?  C'est certain!  (mais il faut oublier tous les préparatifs...).

Nikita en apprenant les nouvelles.  Il décide de se bourrer de toutes ses collations préférées.  Je ne sais pas ce qu'il va faire sans sa noix de coco fraiche à tous les jours. 


1 commentaire:

En conclusion...

Ça fait maintenant plus d'un mois qu'on est de retour au Canada. On a eu la chance de voir de la  famille et plusieurs amis.  On ...